Un duo en forme de retrouvailles. Dans les années ’80, Lionel Marchetti était l’élève de Xavier Garcia. Une histoire classique en somme. Un maître qui ouvre des portes, comme autant d’horizons, et un élève qui s’y engouffre. Depuis, chacun sa route, chacun ses chemins, qu’ils décident de recroiser en 2011, pour voir. Et forcément, ça marche. On aura ici que faire de savoir si le disciple a dépassé son mentor. L’ego au fond de la poche, ces deux là ont d’autres préoccupations que les nombrilistes du laptop… Le son, les sons et les émotions, voilà le propos. Et s’ils font, comme on dit, dans l’acousmatique, le traitement sonore ou la musique concrète, ils n’avancent pas en chercheurs en la matière. Des artisans plutôt que des scientifiques, qui ne traitent pas le son mais le forge, pour mieux le tordre, le moduler, tel un alliage en formation. Des joaillers du bruit qui cisèlent les matières brutes, numériques pour l’un, plutôt analogiques chez l’autre. Deux écoles qui ne s’opposent en rien et une démarche commune, celle de la composition en temps réel, in situ, fondée sur l’intuition de l’instant. Des intuitifs donc ? À l’écoute du résultat, on serait plutôt tenter de parler de visionnaires tant cette fusion des matières sonores, ce sens des collages semblent une évidence…