The Thing

Photo The Thing
The Thing © Peter Gannushkin
Concert

The Thing

Moins d’un an après son inoubliable duo avec Erwan Keravec pour le festival Bruisme#5, Mats Gustafsson revient à Poitiers. On pourrait se dire que c’est un peu court, comme on pourrait aussi souhaiter qu’il y revienne tous les mois nous présenter l’un des douze projets – au moins - qu’il a en cours. En en attendant autant qui ne sauraient tarder...

Mais au beau milieu de cette hyperactivité, un groupe émerge. The Thing. SON groupe, le plus connu sans doute, mais surtout celui au sein duquel sa musique trouve le plus naturellement et le plus entièrement sa place. Sa « chose », un peu monstrueuse, bête à trois têtes qui s’abreuvent aussi bien dans les eaux boueuses d’Ayler que dans celles de Shellac ou Wolf Eyes. Un monument du free d’aujourd’hui qui, depuis ’99, peaufine un son gros comme ça, en forme de mur, qui terrasse littéralement les oreilles qui croisent leurs sets imparables.

Dix ans après leur premier concert à Carré Bleu, quatre depuis leur précédente venue en quintet avec Peter Evans et Agustí Fernández, l’occasion de faire le point sur ce combo-brûlot, alors que vient de sortir Shake, leur dernier opus plus incendiaire encore sans doute que leurs précédents albums.