Die Hochstapler

Photo Die Hochstapler
Die Hochstapler © DR
Concert

Die Hochstapler

Die Hochstapler, traduction « les imposteurs ». Un nom peut-être pas dû au hasard pour ce quartet international qui concentre notamment son travail sur les principes d’élaboration du langage musical, sa notation ou les modes de transmission alternatifs à la partition. Leur premier fait d’armes était une relecture assez subjective - envisagée comme une perpétuation esthétique plus qu’un hommage - des œuvres d’Ornette Coleman et Anthony Braxton. S’auto-désigner ainsi comme imposteurs permettait sans doute déjà de devancer les critiques des gardiens du temple qui immanquablement auraient crié au blasphème à l’écoute du résultat…
Leur nouveau répertoire, déjà moins susceptible de choquer les exégètes pointilleux, est inspiré des travaux de l’obscur Alvin P. Buckley. Physicien, linguiste, musicien et compositeur, un temps membre de l’Arkestra de Sun Ra, il aurait travaillé autour des sources d’inspiration alternatives, des nouveaux modes de composition. S’inspirant des écrits de ce chercheur allumé, les quatre compères accouchent d’une forme de jazz qui brouille les pistes en élaborant des codes de jeu inédits, des contraintes, des ouvertures, des stratégies à faire certainement hurler bon nombre de profs de conservatoire. Sinon, au-delà des concepts, bien sûr, ils jouent de la musique !
Et plutôt totalement enthousiasmante, même pour les analphabètes du solfège…