Bruisme#9 : Oren Ambarchi - Will Guthrie / McPhee - Edwards - Kugel / Roue Libre / chr/O/ne
Bruisme#9 : Oren Ambarchi - Will Guthrie / McPhee - Edwards - Kugel / Roue Libre / chr/O/ne
Oren Ambarchi & Will Guthrie
Deux gentlemen, figures majeures de l'avant-garde australienne. Mondiale même. La grande classe quoi. Élégante mais furieuse. Qui fait dans la finesse mais avec une grâce rageuse. La guitare abstraite d'Oren Ambarchi, passée à la moulinette d'une cabine Leslie, rugit comme elle murmure. Les baguettes habitées de Will Guthrie flagellent ou caressent peaux et cymbales. Dans une fusion qui tient du miracle, ils tissent un entrelacs de sons d'une beauté sauvage et fascinante. Un duo impérial. À coup sûr, à coups sûrs, un moment fort du festival.
McPhee - Edwards - Kugel
En tournée-anniversaire, Joe Mc Phee réunit un line up de rêve. À 80 balais, ce géant du free historique garde une énergie, une verve de jeune homme. Un son unique, rauque et puissant mais toujours teinté d'un lyrisme à faire frissonner les plus blasés. Soutenu par une rythmique magique et infaillible, son sax ou sa trompette, comme un volcan en éruption, déverse des torrents de lave qui emportent tout sur leur passage, pour finir par s'étendre et s'éteindre dans des plaines de quiétude apaisante.
Roue Libre
En roue libre, sans frein pour les brider, ces trois lascars enragés foncent pied au plancher et allument tous les compteurs dans le rouge. Une musique d'une liberté totale, mais qui lorgnent farouchement vers le rock. Comme une quintessence du rock. Toute une histoire ingurgitée, digérée et recrachée avec une hargne folle. On pense à plein de références mais ça ressemble à rien. Un power trio unique, un son diabolique, une échappée belle qui n'en finit plus de monter dans les tours. Éreintant mais totalement jouissif !
chr/O/ne
Chant en gascon, violon, tambourins à cordes et pieds pour imprimer le rythme. Un tout qui se met en mouvement, en vibration, en s'appuyant sur le drone hypnotique d'une boîte à bourdon. Une vielle à roue motorisée, qui peut créer un mur de sons comme provoquer un silence assourdissant. Matèu Baudoin questionne ce silence, d’où tous les sons émergent. L’immobilité d’où tous les mouvements apparaissent. Les contraintes d’où toutes les libertés naissent.