ANNULE : Christine Abdelnour et Magda Mayas - Youmna Saba

Concert

ANNULE : Christine Abdelnour et Magda Mayas - Youmna Saba

Christine Abdelnour & Magda Mayas
Pour rendre audible à l’écran la puissance des sauts de Steve Austin, ses créateurs utilisaient un son particulier. « Ttttétttétttéttéétététététété » était la signature des exploits de L’Homme qui valait 3 milliards. Pas moins estimé et d’une plus grande richesse sonore, ce duo ferraille avec une idée similaire. Rendre concrète une pensée. Forgée par l'artisanat de l'intuition. Terriblement organique, l’artisanat de ses deux musiciennes réunies au festival Iritjal (Beyrouth, 2005). Leur musique reste fluide malgré les changements de direction constants. Le timbre varie à vue, joue avec le miroitement, le micro-tonal et l’électroacoustique. Chacune provoque les limites de son instrument pour dynamiser la pensée commune. Ça vous emballe le tympan comme un primeur, la prunelle de ses yeux. Hors de prix. 3 milliards, au bas mot.

 

Youmna Saba
Youmna dans les Villes. Une fois n’est pas coutume, on aura eu l’idée avant Wim Wenders. Et ici, le Polaroïd témoin des tribulations du héros est remplacé par le oud. Musicienne et compositrice libanaise, Youmna Saba affirme que son langage musical s’inspire du fourmillement électrique des rues beyrouthines. D’une ville à l’autre, la voici au centre de Paris pour continuer d’explorer de quoi est faite une ville, de quoi sommes-nous faits dans une ville. En résidence à la Cité internationale des arts, épaulée par Césaré, Youmna Samna cherche. Les moyens de tisser des liens entre le système musical arabe et la musique électronique, les moyens de réunir la technologie et le processus de composition. Son instrument, le oud, s’est vu pimpé d’une nouvelle dimension électronique. Les anciennes habitudes s’éteignent, un être s’éveille.