Boisseau

Sébastien Boisseau © Annabelle Tiaffay

Sébastien Boisseau

France

nstallé à Nantes où il co-dirige le label Yolk Records, Sébastien Boisseau est un contrebassiste de référence en Europe. C’est son oncle Damien Guffroy (Les Siècles, Orchestre des Champs Elysées) qui l’initie à l’instrument dès l’age de 6 ans par le mélange de la technique classique et du jazz. Le jeune contrebassiste sera très tôt repéré par JF Jenny-Clark et Daniel Humair, et c’est en 2000 qu’il reçoit le premier prix de soliste au concours national de la Défense à Paris. Aujourd’hui très actif sur la scène internationale, ses partenaires de jeu font partie des acteurs les plus créatifs du moment : Matthieu Donarier, Jozef Dumoulin, John Hollenbeck, Samuel Blaser, Alban Darche, Sylvie Courvoisier, Mark Feldman, Uri Caine, Jeff Ballard, Dejan Terzic, Louis Sclavis, Jon Irabagon, Gábor Gadó…
Développant un jeu puissant et élégant, ses références sont ancrées dans le jazz quelque part entre Jean-François Jenny-Clark, Marc Johnson et Scott Lafaro. Trois grands maîtres et trois approches modernes de la fonction de bassiste équilibrant le jeu de soliste et l’élégance rythmique.
Il compose pour le duo WOOD qu’il cultive depuis 2003 avec le saxophoniste Matthieu Donarier. Fidèle aux partenaires de la première heure (Darche, Badault, Donarier, Pommier…), il a collaboré et se produit avec de nombreuses figures du jazz : Daniel Humair, Joachim Kühn, Charlie Mariano, Marc Ducret, Martial Solal, Misha Mengelberg, Pat Metheny, Michel Portal, Eric Watson, Stéphan Oliva, Hans Lüdemann, Piotr Wojstasik, John Tchicai, Mikko Innanen, Kenny Werner, Simon Goubert, Ray Anderson, Pierre Dørge…
En Belgique, il rencontre le guitariste Jean-Yves Evrard qui l’emmène vers d’autres approches d’une musique instantanée. Ensemble, ils s’aventurent pour 48 performances dans Bruxelles (« il n’y a pas de fraise en hiver »), dans les chansons de Daniel Hélin, dans le théâtre où il joue à ses côtés dans la pièce de l’auteur flamand Arne Sierens « De Pijnders », avec le collectif Mâäk’s Spirit au Mali ou en Afrique du Sud.
En 2011, Sébastien Boisseau compose une musique pour le film muet de Teinosuke Kinugasa « Une page folle » (1926) qu’il interprète avec Lila Tamazit et Jean Chevalier au « festival de l’histoire de l’art » de Fontainebleau.
Cette même année, avec Louis Sclavis et Jean-Paul Delore, ils créent « Langues et Lueurs » en 2011, un récital sur des textes d’auteurs francophone (Michaux, Sony Labou Tansi, Dieudonné Niangona, Charles Beaudelaire…).
Sébastien Boisseau est actuellement artiste associé au Petit faucheux de Tours, scène majeure dans le paysage du jazz français. Il engage la totalité de la structure dans un chantier ambitieux porté sur l’artistique, la médiation et l’ouverture vers d’autres modèles. Parmi les actions, il invite 13 musicien(e)s à travailler en profondeur la question du lien avec le public et développe le second volet de son projet « 1 salon 2 musiciens », des programmes courts en duo où l’hôte invite ses amis, ses voisins, pour une immersion en hyper-proximité dans la pratique de l’improvisation libre.